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Hélène Bellenger

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BIANCO ORDINARIO

BIANCO ORDINARIO - 2020 / 22

Travail en cours

Bianco Ordianario, ou blanc ordinaire, est le nom donné secrètement au marbre de Carrare. Cette appellation se chuchote mais ne se dit pas car elle renvoie l’image d’un blanc commun et répandu, loin du caractère rare et immaculé du marbre statuaire de Carrare. Initié à l’été 2020, ce projet d’Hélène Bellenger prend racine dans les marbrières de Carrare, situées dans les Alpes Apuanes en Italie. Sculptées depuis des siècles pour la qualité de leur marbre blanc, très prisées par les artistes et les designers, ces carrières sont aujourd’hui surexploitées pour l’utilisation de la poudre de marbre, carbonate de calcium à l’état pur. Utilisée notamment dans la composition du dentifrice, du maquillage, du papier ou des produits d’entretien, la poudre de marbre vient ainsi se nicher dans l’histoire du blanchiment - ou de la « blanchité » - de nos sociétés occidentales contemporaines.

Le blanc semble en effet être la norme de notre culture visuelle. Richard Dyer souligne ainsi dans son ouvrage White que la construction même de l’appareil photographique s’appuie sur une idéologie de la blancheur comme couleur de référence. Dyer s’intéresse en effet aux pratiques technologiques et visuelles dominantes dans les mondes du cinéma et de la photographie afin de montrer que les sujets blancs – et plus encore « le visage blanc » – constituent l’étalon de référence chromatique. De par ses symboliques de pureté, de propreté et de virginité, cette « fabrique de la blancheur » semble également accompagner l’histoire de la représentation des femmes et par extension la « fabrique du genre ».

À travers un vocabulaire à la fois photographique et plasticien, il s’agira de lier l’histoire des représentations dominantes à celle de la transformation du paysage. Par un travail mêlant paysage et culture visuelle, écologie et féminisme, « male gaze » et anthropocène, Bianco Ordinario tend ainsi à questionner les rouages de production de la subjectivité blanche occidentale et son impact sur l’environnement et les imaginaires collectifs.

Sans titre (cave fantiscritti), 2019.jpg
Sans titre (industrie papetière), 2021.jpg
Sans titre (varata), 2021.jpg
Sans titre (statuario), 2021.jpg