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SCREENSHOT - 2016
En 1920, Man Ray rend visite à son ami Marcel Duchamp dans son atelier new-yorkais. Il y entrevoit une plaque de verre posée à plat, recouverte d’une épaisse couche de poussière. Ceci n’est pas le résultat d’une négligence, Duchamp a volontairement laissé la poussière s’accumuler durant des mois. En écho à la célèbre image de Man Ray et Marcel Duchamp, je me suis intéressée ici à la poussière accumulée sur nos écrans. Indésirable, omniprésence, ce dépôt de matière constitue une mise en exergue de la matérialité écran. Fissures, craquelures, poussières, traces de doigts. Extraits de leurs contextes, les écrans portent en eux les stigmates de leur valeur d’usage quotidienne. Sorte de “reliques 2.0”, les images sont présentées à échelle 1 de l’écran, puis placées sous boîte de plexiglas.
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SCREENSHOT - 2016
In 1920, Man Ray visited Marcel Duchamp's studio in his New York. He glimpsed a glass plate laid face down, covered with a thick layer of dust. This was not the result of negligence, Duchamp voluntarily allowed the dust to accumulate for months. Echoing the famous image of Man Ray and Marcel Duchamp, the Screenshot project focuses on the dust accumulated on our screens. Unwanted, omnipresent, this deposit of matter constitutes a highlight of the screen’s materiality.
Cracks, dust, fingerprints. Extracted from their contexts, the screens carry within them the marks of their intense daily use. Sort of "relics 2.0", the images are presented on a scale of 1 on the screen, then placed in a plexiglass box.